Municipales. Droit de cité, la liste apolitique du 1er arrondissement
C’est un peu un ovni dans le paysage de l’élection municipale lyonnaise. Le cas est, quoi qu’il en soit, unique sur la colline de la Croix-Rousse et, plus largement, dans l’ensemble des neufs arrondissements. À Lyon 1er, plusieurs habitants se sont rassemblés pour lancer une liste citoyenne stricto sensu. Comprendre : sans appui ou affiliation à aucun parti politique. Avec son slogan « les habitants s’engagent », la liste nommée Droit de Cité se compose de treize citoyens du 1er et d’un du 7e. Objectif : remporter la mairie de la place Sathonay.
Une approche 100% quartier
En tête figure Bruno Dalmais (photo). Le candidat au poste de maire a présidé pendant plusieurs années le conseil de quartier Ouest de Pentes et était présent sur la liste d’EELV dans le 1er en 2014.
« Cette fois-ci, l’idée est de repartir sur une autre base en ayant une approche ciblée sur le quartier et non sur l’ensemble de la ville », souligne-t-il. Le mouvement est d’ailleurs uniquement représenté à Lyon 1er et n’affiche aucune ambition pour la mairie centrale, contrairement aux listes concurrentes.
Côté programme, plusieurs grands axes sont identifiés (mobilité, animation du quartier, etc.) avec, en mesure phare, le recours à des référendums d’arrondissement sur différents projets, comme l’avenir de l’Ex-école des Beaux-Arts.
« Porter la parole des habitants »
« L’idée est d’instaurer une démocratie plus directe », souligne la psychologue et psychanalyste Christine Leprince (photo) qui figure en deuxième position sur la liste. Concrètement, ces référendums s’accompagneraient de débats entre habitants, élus et porteurs de projet avant le vote sur la base de la liste électorale et la mise en application du résultat. Pour les dossiers qui dépassent les compétences de l’arrondissement, l’intérêt serait de « porter la parole des habitants » auprès du maire de Lyon. « On est là pour réfléchir à un nouveau processus, pour porter une envie de participation et sortir de la confrontation pour aller vers la pédagogie », complète Christine Leprince.
Autres idées : développer une approche « d’écologie intégrale » en repensant le rapport à l’environnement au sens large (jardin à l’angle rue Bon-Pasteur et montée Allouche, maison des services publics, plus de rupture dans les parcours vélos et piétons, etc.) ou encore créer un pôle d’excellence numérique dans un lieu historique de l’arrondissement pour aider les jeunes créateurs d’entreprise et favoriser l’échange de pratiques.
À quelques jours du scrutin, l’enjeu pour l’équipe sans étiquette est désormais de tenter de se faire connaître auprès des électeurs.
2 commentaires
Porter la parole des habitants ,et les aider à s’engager dans la vie de leur quartier, voilà un beau programme collectif .
Christiane JOUBERT
Porter la parole des habitants ,et les aider à s’engager dans la vie de leur quartier, voilà un beau programme collectif .
Christiane JOUBERT