Encré, la mode minimaliste de Charlie Faron
Cette semaine , le jeune croix-roussien va ouvrir à Lyon sa première boutique de vêtements inspirés de l’univers du tatouage.
Chef d’entreprise à 22 ans et sans diplôme post-bac. Le profil de Charlie Faron est atypique et il le revendique : « Au lieu de dépenser des milliers d’euros dans mes études, j’ai préféré me lancer avec l’argent que j’avais de côté. »
Le jeune homme a quitté sa colline il y a deux ans, pour rejoindre sa terre natale, Paris. Il y a ouvert son atelier-boutique, aujourd’hui uniquement consacré à la vente de ses vêtements Encré. Une marque qu’il a créée seul, dans l’appartement de sa mère, à deux pas de la place de la Croix-Rousse.
« J’avais créé un compte Instagram, Encré, pour centraliser les tatoueurs que j’aimais bien, au style minimaliste, se souvient Charlie. J’ai testé l’impression de ce nom au dos d’un sweat mais personne n’a vraiment aimé. » Pourtant, après avoir écoulé quelques unités, il repense le concept et se lance dans la broderie. « Je n’avais jamais touché une machine à broder, mais j’avais plein d’idées que je voulais réaliser immédiatement. »
Broder avant de chanter.
Le jeune homme, originellement plus passionné par la musique que par les arts graphiques, commence alors à dessiner des motifs pour des collections très limitées. « Je brodais contre le lit de ma mère. Je stockais tout dans le salon. » Pour se faire connaître, le créateur initie un calendrier de l’Avent de ses nouveautés en 2017. Le succès dépasse ses attentes, et il poursuit ses sorties jusqu’à l’ouverture de sa boutique parisienne, en mars 2018.
Si les commandes s’enchaînent, Charlie reconnaît avoir connu des difficultés : « L’année 2018 a été très difficile. Après le mois de décembre, où j’ai beaucoup vendu, je n’en pouvais plus. En plus, j’avais un projet de contrat dans la musique, il fallait que je trouve une stabilité. »
Aujourd’hui, le contrat musical est tombé à l’eau et Charlie a mis ses rêves de musique en stand-by, mais son entreprise ne cesse de croître et le créateur a dû apprendre à déléguer. Il continue à rêver plus grand en préparant l’ouverture de sa deuxième boutique, rue d’Algérie. « Là où j’ai toujours voulu être. J’y faisais les magasins quand j’avais 12 ans. »
Juliette Barot