Lyon 1er : des habitants dénoncent une hausse des nuisances sonores
Le 1er arrondissement souffre-t-il de plus en plus des nuisances sonores ? La question a, en tout cas, largement été abordée la semaine dernière lors du 23e Rendez-Vous Citoyen, temps d’échange sur la vie du quartier entre élus et habitants. Du cœur des Pentes au haut de la Presqu’île, plusieurs Lyonnais évoquent une augmentation sensible du bruit lié à l’activité nocturne, principalement en fin de semaine. « Du jeudi soir au dimanche, il m’est impossible de dormir », a témoigné une résidente du quartier, excédée.
La thématique est loin d’être nouvelle dans cet arrondissement central et festif mais semble relancée par la floraison récente de plusieurs bars, notamment autour de la place Sathonay, et par l’action de collectifs comme Presqu’île en colère. « Le problème, c’est qu’on assiste à une sorte de “touristisation” du quartier, où les gens viennent pour consommer et génèrent du bruit. Il y a des commerçants qui font bien leur travail et d’autres qui ne le font pas et qui ne gèrent pas leur clientèle », regrette une habitante investie dans la vie de l’arrondissement qui propose une mesure drastique : fermer certaines terrasses.
Des « chuteurs » pour faire baisser le son ?
Côtés élus, le constat n’est pas rejeté, mais on privilégie des actions moins radicales tout en évitant de stigmatiser les lieux de fête. Objectif : préserver la tranquillité des habitants et conserver l’esprit vivant du 1er. Absente lors du Rendez-Vous Citoyen, Nathalie Perrin-Gilbert, avait déjà confié à Tribune de Lyon son ressenti sur la question, il y a quelques semaines. « Le bruit est une vraie problématique pour l’arrondissement, conçoit la maire sortante qui vise désormais l’Hôtel de Ville. Cela pourrait déjà s’apaiser avec la piétonnisation de plusieurs rues du bas des Pentes et de la Presqu’île. Il faut aussi que l’on arrive à soutenir davantage les établissements qui accueillent du public et les aider à mettre en place des dispositifs de “chuteurs” (personnes chargées de gérer le bruit à la sortie des bars, NDLR) ». Autant de questions qui devraient s’inviter dans les débats pour les élections municipales de mars 2020.
R.D.
Alcool après 22 h.
Normalement interdite, la vente d’alcool par les supermarchés
et les épiceries après 22 h serait également l’une des causes
des nuisances sonores nocturnes. Car dans les faits, la réglementation semble peu respectée. Une sensibilisation
a déjà été menée auprès de certaines enseignes des secteurs Sathonay et Morel.
Un commentaire
Piétonniser les rue ne fera qu’empirer le problème, j’ai connu la rue ste Marie des terreaux avant qu’elle ne soit piétonne et je vous garantie que c’était d’un calme incomparable!! Les principaux responsable des nuisances sont les épiceries de nuit de plus en plus nombreuses et rentables qui vendent de l’alcool jusqu’au petit matin et les kebabs qui les accompagnent. Alcool + nourriture et la fête ne s’arrête jamais, sans compter que les autorité n’on jamais bougé le petit doigts concernant ces établissements, préférant rejeter la responsabilité sur les établissements licence 4, c’est tellement plus simple.