L’Espace 44 sur la sellette
« Combien de temps pourrons-nous encore être présents dans le paysage culturel lyonnais ? ». La semaine dernière l’équipe de l’Espace 44, théâtre situé rue Burdeau, a lancé un cri d’alerte. Alors que le public est en progression depuis plusieurs années (7615 spectateurs la saison dernière), les gestionnaires doivent à nouveau faire face à chute des aides pour le financement de leur emploi. En 2018, le directeur André Sanfratello (en photo) s’était déjà vivement inquiété dans nos colonnes du gel brutal des emplois aidés (lire ici).
Cette fois-ci, « l’emploi PEC (ex-contrat aidé, NDLR) que nous avions réussi à obtenir l’an dernier, ne sera pas renouvelé comme cela était prévu, sous le prétexte que Paris a fermé le robinet des aides », explique l’équipe. Même topo pour le service civique. Depuis début octobre, l’effectif est ainsi réduit à deux personnes, contre quatre en septembre 2018. Une mission « presque impossible » pour assurer la gestion des 43 spectacles programmés (voir ici). « On est pris dans un cercle vicieux, on ne sait pas comment finir la saison », nous confie André Sanfratello qui a bien demandé l’aide de la Ville et de la Préfecture. Sans succès.
« Ce serait dommage de s’arrêter en pleine saison et de planter les compagnies qui nous ont fait confiance. Nous allons certainement lancer un appel aux dons pour maintenir le cap. Mais on ne sait pas on pourra faire une autre saison l’année prochaine. On vit au jour le jour. »
R.D.
2 commentaires
Je propose que chaque compagnie programmée à l’ESPACE 44, fasse une représentation supplémentaire où la totalité de la recette puisse être dévolue au théâtre, sous forme de don,
Si nous, les artistes, ne sommes pas capables d’être solidaires avec les structures culturelles notre art sera définitivement éliminé par un gouvernement incompetent et des élus locaux soucieux uniquement de leur fauteuil.
Par ailleurs ma Compagnie fera circuler « le chapeau » à la fin de chaque représentation. Le produit sera remis au théâtre.
Enfin j’espère qu’on se souviendra de tout ça lors des elections. Moi, j’ai la conscience tranquille : je n’ai pas voté pour ces gens !
C’est vraiment dommage ! Il ne faut pas que ce théâtre connu et reconnu par tant de monde ferme un jour. Si l’état ne peut/veut plus aider, alors c’est à la municipalité de sauver ce théâtre emblématique des pentes de la Croix-Rousse.