Squat Maurice-Scève : vers une évaluation au cas par cas ?
La semaine dernière, c’était la rentrée pour les élus du 4e. En dehors des traditionnelles délibérations liées aux subventions, le conseil d’arrondissement a échangé sur un sujet désormais récurrent : l’ex-collège Maurice Scève, où vivent toujours environ 250 migrants aux statuts variés.
C’est d’abord Marie-Agnès Cabot (EELV), qui a mis le dossier sur la table. « Je veux parler des mineurs isolés étrangers qui ne sont pas pris en charge et ne sont pas scolarisés. Actuellement, il y a au moins 33 mineurs de moins de 16 ans en attente d’affectation. Où en est-on ? », a-t-elle lancé à David Kimelfeld, maire du 4e et président de la Métropole. Une intervention esquivée par l’élu. « Je vous laisse la responsabilité de ce chiffre », a-t-il précisé, rappelant que c’est à « l’éducation nationale aujourd’hui interpellée de dégager des places ».
Sans droit ni titre.
En fin de séance, Josselin Edouard (Divers Droite) est revenu à la charge. « Ce qui nous intéresse c’est la situation humaine et sociale de ces personnes, mineures ou non et celle des riverains dont certains se plaignent de la situation actuelle. »
Selon le maire qui doit rencontrer les riverains dans les prochains jours, il y aurait actuellement « très peu de mineurs, voire pas du tout » à Maurice Scève. « Reste un certain nombre de personnes en cours d’évaluation. Nous avons demandé au Préfet, si les associations le permettent, que les services de l’État puissent rentrer dans le squatte pour pouvoir évaluer individuellement chaque situation et faire des propositions à chaque personne », à précisé l’édile rappelant que si certains majeurs ont des droits d’autres sont « sans droit ni titre ».
Quant au recours gracieux déposé contre la vente du site par son rival François-Noël Buffet, candidat LR à l’élection métropolitaine, David Kimelfeld exclu tout commentaire. Pour l’instant. « Les pièces ont été fournis à la préfecture et j’aurais l’occasion dans dire quelques mots précis. Faites-moi confiance. »
Rappelons que la Métropole a saisi la justice pour une évacuation du site où doit prochainement se déployer un projet immobilier (lire ici). Le tribunal rendra sa décision le 24 septembre.