Qui se cache derrière la mante religieuse géante ?
Le week-end dernier, une drôle de bestiole s’est posée sur l’esplanade du Gros Caillou. Conçue en carton et en papier mâché recyclable, une mante religieuse de plus de trois mètres de long tenait entre ses pattes une tête d’humain, les yeux bandés. À l’origine de l’initiative ? L’artiste Green connu pour ses installations de rues éphémères. « Mes démarches sont souvent militantes en faveur de l’écologie, explique celui qui cultive avec beaucoup de soin le secret sur son identité. Mes messages sont plus importants que mon nom ou même mon visage. Je préfère offrir mes pièces au public, histoire d’interpeller. Peu importe leurs durées »
Intitulée Too Bee or not too Bee (Trop d’abeilles ou pas trop d’abeilles), cette œuvre géante visait notamment à alerter sur l’utilisation d’insecticides qui nuit dangereusement aux abeilles, insectes essentiels dans l’écosystème, et sur la passivité de l’homme qui ferme les yeux sur la réalité. Mise en place samedi, la création qui a nécessité deux mois de travail, n’a pas résisté à la pluie et était déjà bien amochée dimanche. Pas de quoi décourager l’artiste qui pense déjà à son prochain coup. L’été dernier, Green avait déjà installé une énorme raie sur la place des Tapis pour dénoncer la pollution des océans.
instagram.com/green_vegetal_work
Photo B.B.