Boulevard de la Croix-Rousse : la fin du stationnement sur les trottoirs n’est pas pour demain
Annoncée pour janvier 2019, l’interdiction du stationnement sur les trottoirs du boulevard de la Croix-Rousse n’aura pas lieu de sitôt.
« Je croyais que c’était gagné… mais non ! » La semaine dernière, Arthur Remy, adjoint à la mairie du 1er, n’a pas caché sa déception en conseil d’arrondissement. En cause ? Le projet de lutte contre le stationnement sur les trottoirs du boulevard de la Croix-Rousse, mené en commun avec la mairie du 4e, vient de subir un sérieux coup de frein. « La mairie du 4e a fait marche arrière alors qu’un accord avait été donné par des élus dans une précédente réunion », a-t-il souligné. Le dossier semblait pourtant bien avancé. Après une réunion avec les services techniques de la Ville de Lyon, Nathalie Perrin-Gilbert, maire du 1er, avait même annoncé il y a quelques semaines que le code de la route devrait être désormais respecté à partir de janvier 2019.
« Des coups à prendre » Mais la mairie du 4e, qui dément vouloir faire marche arrière, rejette finalement le « scénario maximaliste » notamment pour « les conséquences importantes sur le quotidien des habitants et l’absence de moyens effectifs pour contrôler l’interdiction du stationnement la nuit ». Les élus croix-roussiens privilégient ainsi une approche « pragmatique » et progressive, en lien avec les futurs aménagements (Clos Jouve…) et la recherche de « solutions palliatives ».
De quoi faire soupirer les voisins. « Cela aurait une décision courageuse. Mais côté 4e, c’est compliqué d’y aller car il y a quelques coups à prendre auprès des habitants et des commerçants qui ne comprendraient pas pourquoi on ne peut plus stationner », lâche un adjoint du 1er. Pas de consensus donc.
Au-delà de l’épineuse question du stationnement, Nathalie Perrin-Gilbert a comparé le projet de réaménagement du boulevard a « un serpent de mer qui existe au moins depuis les années 80 ». Au prochain conseil municipal, le 17 décembre, elle consacrera une question orale au sujet demandant notamment une « large consultation citoyenne ».
Romain Desgrand