Politique : la droite croix-roussienne monte à la charge
Lors de la séance du conseil d’arrondissement du mardi 4 décembre, des élus d’opposition ont taclé la stratégie du maire sur les dossiers liés à l’urbanisme.
Quatre petites délibérations. Cela faisait longtemps que l’ordre du jour du conseil d’arrondissement du 4e n’avait pas été aussi mince. Et c’est surtout les questions diverses qui ont été au cœur du débat de la séance de mardi dernier. Des élus de droite ont profité du menu allégé pour adresser des reproches salés à David Kimelfeld, maire du 4e et président de la Métropole.
Josselin Edouard, conseillé d’opposition, a ainsi pointé du doigt le budget de l’expérimentation sur la Petite place de la Croix-Rousse : 300 000 euros soit 94 000 euros en dépenses d’études et 206 000 euros pour le reste (concertation, aménagements légers provisoires ou définitifs…).
« 206 000 euros, c’est 15 ans de SMIC. À l’heure du mouvement des gilets jaunes et d’un impératif de réduction des dépenses publiques, ne pouvez-t-on pas concerter et expérimenter façon plus économe ? », a interrogé l’élu regrettant le recours à des prestataires extérieurs (urbaniste, sociologue…). Et d’achever : « À quelques mois d’une échéance municipale où tout est de plus en plus ouvert, ne craignez-vous pas que cette opération apparaisse comme un coup de pub électoraliste, payé sur fond public ? »
Son colistier Emmanuel Hamelin a enfoncé le clou sur le cours d’Herbouville (photo). Il a reproché au maire d’aller à l’encontre de l’avis des habitants sur la question de la réduction des places de stationnement.
« Rien ne vous interdit d’exprimer vos positions lors des réunions de concertation. Force est de constater que sur ces deux dossiers, jamais je n’ai entendu une parole exprimée publiquement de votre part », a répondu David Kimelfeld, un brin excédé. Dénonçant un manque de dignité et des accents de « populisme », le maire a coupé court au débat. Mais Josselin Edouard a d’ores et déjà annoncé qu’il apporterait une réponse au maire dans une lettre publique.
Romain Desgrand