Le casse-tête du cours Herbouville
Mauvaise nouvelle : on ne pourra pas vous résumer l’intégralité des 2 heures de débats houleux qui ont agité la Maison des associations la semaine dernière. La Métropole organisait une réunion publique sur la réhabilitation du cours d’Herbouville et l’avenir du terre-plein central nord qui fait aujourd’hui office de parking.
En substance, il y avait d’un côté les riverains qui souhaitent préserver un maximum de places de stationnement et de l’autre ceux qui militent pour une ville plus verte. Au milieu : David Kimelfeld, président de la Métropole et maire du 4e va devoir trancher. Et forcément, il y aura des déçus.
« Il faut être visionnaire »
Trois hypothèses ont été présentées avec une place plus ou moins importante accordée à la voiture. Le scénario 3 envisage ainsi une suppression totale du stationnement pour créer une voie végétalisée et dédiée aux modes de transport non-motorisés (piétons, vélos, trottinettes…). Impossible pour certains automobilistes qui estiment qu’il est déjà difficile de trouver une place sur le cours après 20h. « On ne construit pas nos villes pour nous mais pour les futures fédérations, a répondu une jeune mère, membre de l’association La ville à vélo. Il faut être visionnaire et encourager les mobilités actives, notamment pour lutter contre la sédentarité liée à nos modèles de ville orientés sur le « tout voiture ». À mon sens, un espace public a plutôt vocation à être un espace qui se vit et non un espace qui s’occupe pour entreposer des biens personnels ». Une intervention moquée par certains, applaudie par d’autres.
Kimelfeld qui a disqualifié d’avance le scénario 1 (stationnement sur l’ensemble du terre-plein) doit faire son choix dans les prochaines semaines. Intermédiaire, le scénario 2 prévoit un mixte entre parking, bande plantée et voie piétonne.
Les travaux du système d’assainissement, actuellement en cours, doivent prendre fin en mars. Suivra ensuite l’aménagement de la voie Nord/Sud et du terre-plein nord jusqu’en juillet 2019.