Que va devenir la boutique SNCF après sa fermeture ?
C’était leur dernier cri du cœur. Hier, une cinquantaine de personnes (majoritairement des personnes âgées), se sont regroupées devant la boutique SNCF de la Croix-Rousse pour protester contre la fermeture définitive prévue à la fin du mois. Une ultime mobilisation organisée par le Comité des usagers des services publics du 1er et 4e arrondissements qui a tenté pendant plusieurs mois de contrer la décision de la SNCF. Un choix justifié par la baisse des ventes enregistrée dans la boutique du 4 boulevard des Canuts (- 27%) et le développement des réservations sur Internet.
Malgré cette décision sans retour, les Croix-Roussiens présents sur place hier ont voulu « lutter jusqu’au bout », comme nous l’a affirmé Isabelle Granjon, conseillère municipale et conseillère du 1er arrondissement (Parti communiste).
Mais désormais, une nouvelle question anime les esprits : que va devenir ce local dont la SNCF est propriétaire ? Pour l’instant, aucune réponse n’a filtré.
Marie Guyon, conseillère de l’opposition de la mairie du 4e, a déjà proposé l’idée d’un rachat du lieu par la Métropole de Lyon pour y créer une Maison des services où pourrait notamment être installé un point de vente automatique de billets SNCF.
La mairie du 4e étudie, en effet, depuis plusieurs mois un projet d’espace rassemblant différents services à définir (TCL, Poste…). Mais la reprise de ce bâtiment n’a pour l’instant pas été évoqué comme une éventualité.
« Je ne désespère pas pour qu’avant la fin du mandat nous ayons commencé les travaux pour créer cette maison des services publiques. Elle sera sans doute installée dans des locaux existant reste à savoir où », nous avait confié David Kimelfeld, maire du 4e il y a quelques mois.
Au 4 boulevard des Canuts, l’avenir du bâtiment qui sera bientôt vide d’activité reste incertain. Contacté par nos soins, la SNCF a précisé que « des études sont en cours pour savoir ce qu’adviendra le local de la boutique de Croix-Rousse. Pour le moment, rien n’est encore arrêté. » Certains riverains redoutent déjà la construction d’un bâtiment plus haut.