Frédérique Roche en fleurs
À l’aube de la quarantaine, Frédérique Roche a quitté le monde de l’édition pour ouvrir Gloriette, jolie jardinerie située 20 Grande rue de la Croix-Rousse. Une nouvelle vie dans laquelle elle poursuit l’histoire de sa famille croix-roussienne, où les membres sont horticulteurs de génération en génération.
Elle l’avait murmuré à l’oreille de sa grand-mère, ancienne fleuriste du Plateau, comme une dernière promesse que l’on lance en guise d’au revoir. Frédérique aurait, elle aussi, un jour une boutique dédiée aux végétaux à la Croix-Rousse. C’est désormais chose faite depuis fin août. En ouvrant Gloriette, nom choisi en référence aux petits pavillons de verdure qui s’étalaient jadis sur le côté Rhône du 4e arrondissement, cette presque-quarantenaire pétillante et dynamique a tenu sa parole. Nous la rencontrons le lendemain du grand lancement, affairée à réapprovisionner les étals.
La veille, une partie des plantes, dont les oxalis, sorte de gros trèfles violets, ont été dévalisés. Est-ce l’effet de nouveauté ou le nom de famille de Frédérique, bien connu des habitants du Plateau, qui pousse les passants à franchir le pas-de-porte ? Car chez les Roche, on est jardinier-horticulteur à la Croix-Rousse depuis cinq générations. « Mes parents tenaient une jardinerie rue Philippe-de-Lassalle, raconte-elle. J’ai grandi dans les serres ». Aujourd’hui Frédérique, qui a longtemps travaillé dans le domaine de l’édition, compte bien perpétuer l’histoire en y ajoutant sa touche personnelle.
Priorité au local. En rayon : petits cactus, kokedamas, boules de mousse sur lesquelles jaillissent des plantes, ou plus rare à trouver, des frangipaniers. « J’essaie autant que possible de miser sur un approvisionnement local », explique Frédérique. Les plantes aromatiques et d’extérieur sont cultivées par son oncle à Satolas et l’engrais est fourni par La Belle Bouse, marque bio et lyonnaise. La boutique propose même des petites décorations avec des broderies signées Zélia Smith, costumière à l’Opéra de Lyon.
Une fois le rodage passé, différents ateliers (réalisation de boutures, macramés, couronnes de fleurs séchées…) devraient faire leur apparition. Avec Gloriette, Frédérique ouvre un nouveau chapitre de l’histoire familiale. Et on est prêt à parier que sa grand-mère serait fière d’elle.
Romain Desgrand
Photo : Tom Douet
Bio Express
39 ans. Frédérique Roche a fait des études de marketing et a travaillé dans le domaine de l’édition et de la presse.
instagram.com/gloriette.jardinerie
Son spot préféré
Le Modern Art Café, 65 boulevard de la Croix-Rousse.