Les enfants du Tarmac poursuivent leur envol
19 juillet 2018
« Ce lieu existe pour aider chaque personne à trouver son chemin intérieur, savoir qui elle est, s’exprimer et se faire du bien » C’est ainsi que Léa Capraro (au centre sur la photo) résume le projet Les Enfants du Tarmac qu’elle a lancé en 2015. Située au 18 rue Dumont, cette association ne manque pas d’idées. Elle élabore avec beaucoup de fraicheur un joli programme d’activités dans l’air du temps dédiées aux petits (estime de soir, philo, communication bienveillante, alternative à la cantine scolaire…) et aux grands (méditation, écriture, auto hypnose, tarologie, magnétisme…). Sa particularité : reposer sur un modèle d’économie solidaire. « Ici, les gens ne viennent pas consommer une activité. Ils prennent part au projet et le finance. » Pour participer à une activité hebdomadaire, la cotisation annuelle s’élève à environ de 350 euros mais le programme comporte aussi des ateliers ponctuels (environ 20 euros).
Vers un volet social ?
Si « Le Tarmac », comme on dit sur le Plateau, a bénéficié d’emplois aidés pour la première année d’activité, il n’est aujourd’hui pas subventionné.« C’est devenu un un choix », souligne Léa. Pour bénéficier de subvention, il faut rentrer dans des cases, répondre à des attentes, ce qui au final dénaturerais notre projet qui consiste à amener les gens à être eux-même. » Et ça marche : 300 foyers adhérent aux activités hebdomadaires (750 au total). Depuis sa création, une centaine de familles rejoint chaque année l’association. Les quatre salariées (un plein temps et trois temps partiel) seront toutes en CDI à la rentrée.
Et demain ? Léa aspire à développer un volet social avec des tarifs revus à la baisser pour les familles aux revenus modestes. Car le Tarmac est avant tout un projet humain. « Tout va beaucoup trop vite dans notre société actuelle, conclut Léa. Les gens ont besoin de s’apaiser et de s’autoriser à prendre le temps ».
Romain Desgrand
lesenfantsdutarmac.com