Valérie Faure et Grégory Nihotte réalisent leur rêve de cinéma
Ils sont passés des bancs de l’école aux bancs de montage. Valérie Faure et Grégory Nihotte, tous deux enseignants, ont demandé à leur employeur, l’éducation nationale, de bénéficier d’une mise en disponibilité d’un an. Grégory, pour garder ses enfants et Valérie pour assouvir ses désirs d’écriture. Et c’est autour d’une page blanche que ces deux amis de longue date, se sont retrouvés pour réaliser leur rêve de cinéma. Si leur premier court-métrage, Je suis à fleur de peau, a séduit les internautes du Nikon Festival 2018, il n’a pas eu les faveurs escomptées du jury de professionnels. Ce qui n’enlève rien aux qualités de cette fable touchante et acide sur le couple, le temps qui file et la passion qui s’émousse. « Pour ce premier film, on avait pensé petit et exigeant. Se frotter à la réalisation allait avoir une incidence sur notre écriture en termes de contraintes », avance Valérie.
Pour ce tandem qui a déjà dans ses carnets « un scénario d’une comédie de 20 minutes proposé au Festival de Clermont-Ferrand. Un long-métrage en gestation qui revisite les relations familiales, et une série d’anticipation pour la télé en cours d’écriture », Grégory Nihotte, l’autre tête pensante de la team, explique que « dénicher les idées et travailler à quatre mains est devenu juste évident. Aucun de nous deux n’a une casquette attitrée. » Côté réseau et parce qu’on ne devient pas scénariste uniquement en restant chez soi, tout seul à écrire, leur rencontre avec l’Accroche Scénaristes a été cruciale. « Une association de scénaristes où nous avons appris à nous détacher d’une écriture trop littéraire et adopter un style visuel avec le mot juste, la relance de l’intrigue, savoir tenir en haleine. » Monter à Paris pour réussir ? C’est un non de concert qui résonne. « La Croix-Rousse bouge. Il y a quelques boîtes de prod’ et nos vies de famille », précisent-ils en profitant de l’occasion donnée pour lancer un appel aux acteurs, qui font défaut.
En septembre prochain, fin de clap et rentrée des classes, à moins que Cannes ne leur déroule le tapis rouge. Un scénario envisageable.