La Croix-Rousse a aussi ses cadets de la Sécurité civile
Dispositif mis en place par le gouvernement en mars 2016, les cadets de la Sécurité civile sont toujours en phase d’expérimentation. Au collège Clément-Marot (Lyon 4e), ils viennent juste d’être mis en place. Au total, 24 élèves volontaires pour apprendre les gestes de premiers secours et prévenir les risques aux côtés des sapeurs-pompiers de la caserne de la Croix-Rousse. Utilisation des lances à eau, techniques d’évacuation, gestes qui sauvent, les élèves de 5e et de 4e du collège Clément-Marot alternent enseignement théorique et cas pratiques.
Un apprentissage qui peut s’avérer utile en milieu scolaire, car à l’issue du programme de formation, les élèves volontaires passeront un diplôme de secourisme (PSC1) qui, si obtenu, leur sera remis par la préfecture. Une fois en poche, ils pourront alors être sollicités en cas d’intervention des secours dans leur établissement, en qualité de référent « tant pour l’assistance d’un élève que dans les manœuvres d’évacuation pour un incendie », explique François Morales, lieutenant en charge du dispositif.
Auparavant réservé aux établissements de zone prioritaire, le programme séduit. Notamment en matière de sensibilisation aux missions des services de secours. « Il est important que les jeunes comprennent à notre contact le métier des sapeurs-pompiers et leurs valeurs dans un climat de plus en plus agressif à l’égard de notre profession », témoigne Pascal Meygret, responsable de la caserne et du groupement Centre-Nord. Aussi, il devrait être étendu à d’autres établissements selon David Kimelfeld qui entend bien « dupliquer cette belle école de la citoyenneté ».
Créer des vocations, c’est ce qu’espère la caserne de la Croix-Rousse toujours désireuse de recruter de jeunes sapeurs-pompiers. Anisse, 12 ans, sera peut-être l’un d’entre eux : « J’aimerais bien devenir pompier. Je réfléchis encore, mais c’est déjà bien d’apprendre des gestes qui peuvent sauver des vies. » Pour Manon, du même âge, c’est surtout une histoire d’engagement citoyen : « Je n’en ferai peut-être pas mon métier, mais j’aimerais bien me porter volontaire. »
Mélany Marfella