Des collèges au bord de la saturation
Depuis plusieurs années, le problème perdure. Les collèges du secteur sont pleins. Même si on ne parle pas encore de surpopulation (759 élèves pour 700 places au collège La Tourette ; 670 élèves pour 600 places à Clément-Marot), la situation reste tendue. Et ce, malgré la transformation de Saint-Exupéry en collège de secteur et la réforme de la carte scolaire intervenue l’année dernière. « Nous sommes victimes de notre succès, et je dirai que c’est tant mieux ! Nous retrouvons de l’attractivité par rapport aux établissements privés du quartier », avance Éric Subtil, principal du collège La Tourette.
Des Algeco dans la cour de récréation
Installé dans un bâtiment classé, ce collège ne peut ni s’agrandir, ni installer des Algeco dans sa petite cour, à l’image de ce qui a été fait l’année dernière à Clément-Marot. « Nous avons obtenu de la mairie de pouvoir les conserver cette année. Ils servent d’espaces de respiration, de salles d’études, car il y a autant de classes que de salles », explique Pierre Casati, président de l’Association des parents d’élèves du collège Clément-Marot. L’équipe pédagogique fait le maximum pour maintenir l’effectif à 28 élèves en 6e, même s’il grimpe à 30 ou 31 sur les niveaux supérieurs. « Ce qui n’est pas le cas de tous les collèges privés du quartier », glisse le président des parents d’élèves.
470 élèves pour 180 places à la cantine
Plus que la taille des classes, c’est la question de la restauration scolaire qui préoccupe les parents d’élèves. « Un ordre de passage à la cantine est imposé pour limiter l’attente à l’extérieur, les élèves n’ont que 12 à 13 minutes pour déjeuner », admet Pierre Casati. La cantine de Clément-Marot est dimensionnée pour 180 élèves alors qu’elle en accueille 470.
« La pause méridienne est tendue mais le service se fait dans des conditions apaisées cette année », commente Agnès Vincent, principale du Collège Clément-Marot. À La Tourette, 80 % des collégiens sont demi-pensionnaires. « Nous avons choisi de ne pas faire de sélection, nous acceptons toutes les demandes. Elles sont nombreuses car, dans notre quartier, la majorité des deux parents travaillent. Et puis, nos élèves habitants en bas des Pentes ne font pas plusieurs allers-retours par jour », analyse Éric Subtil. Pour fluidifier l’accès à la cantine, il a choisi d’installer un système biométrique, avec reconnaissance de la main, opérationnel dès décembre 2017 (coût : 15 000 €, dont 50 % financés par la Métropole). Et de façon plus générale, une réflexion est actuellement engagée pour revoir, à nouveau, la carte scolaire.