Le plus vieux tunnel routier de Lyon se refait une jeunesse
Le tunnel routier de la rue Terme repart pour un tour. Actuellement fermé en raison de la vogue de la Croix-Rousse, l’ouvrage a décroché fin août, de la part de l’État, une nouvelle autorisation d’exploitation par la Métropole, après une série de travaux conduits entre janvier et juillet. « Le tunnel de la rue Terme est désormais aux normes de sécurité pour les six prochaines années », indique Catherine David, directrice générale adjointe en charge de la voirie à la Métropole de Lyon. Ces aménagements ont été rendus nécessaires par les nouvelles normes encadrant la sécurité des tunnels, prises après la catastrophe du Mont-Blanc en 1999.
L’ouvrage de 489 mètres de long, un des plus petits tunnels de Lyon, n’a cependant pas subi le même traitement que le tunnel sous Fourvière. Ou celui de la Croix-Rousse, où un second tube avait dû être creusé. Entre la rue Terme, en bas des Pentes, jusqu’au boulevard de la Croix-Rousse, la principale nouveauté est une circulation routière qui se fait désormais sur une seule voie au lieu de deux. Séparée par des plots, la voie de gauche est à présent réservée aux pompiers et aux services de secours. Et il est impossible de s’y garer, alors que le tunnel était auparavant envahi de véhicules en stationnement sauvage les soirs de week-end.
Des barrières de fermeture ont également été installées, tout comme des postes d’appel d’urgence. L’ouvrage a été équipé de caméras de vidéosurveillance et de détecteurs automatiques d’incident. Le revêtement des trottoirs pour les piétons a aussi été changé. En donnant son autorisation d’exploitation, la préfecture du Rhône a par ailleurs, prescrit l’étude d’un scénario d’incendie et la réalisation d’un exercice de sécurité en 2018.
Creusé dans les années 1860, le tunnel a d’abord accueilli un funiculaire avant d’être réservé aux automobiles à partir de 1967. Les projets de retour d’une ligne de transports en commun dans le tunnel n’ont toujours pas abouti, malgré des tests de bus autonomes en 2013 ou de bus électriques en 2015. « En l’état actuel, les nouvelles normes de sécurité n’interdisent en rien la circulation de ce type de navettes », souligne Catherine David.
Frédéric Crouzet