Vogue: « une sécurité maximum »
La traditionnelle Vogue aux marrons, qui fête ses 150 ans, se déroule sous haute surveillance avec dispositif antibélier et patrouilles de vigiles. Des voitures de sécurité à l’esplanade du Gros Caillou et une vingtaine de glissières en béton armé ont également été posées. Les vigiles, en chasuble fluo, circulent parmi la foule. Comme l’an dernier, la Vogue de la Croix-Rousse accueille jusqu’au 12 novembre ses visiteurs sous haute surveillance. « Nous recevons environ 500 000 personnes sur la Vogue chaque année. Nous mettons un point d’honneur à ce que tout se passe bien et sommes donc très attentifs à la sécurité. L’accès aux attractions ne peut se faire qu’à pied », indique Sébastien Fella, coprésident du Comité de la Vogue.
Créé l’an dernier pour améliorer le dialogue avec la municipalité, la police et les riverains, ce comité fédère les 70 forains de la Vogue, répartis sur cinq secteurs. Le Comité et la mairie ont confié la sécurité du site à la société Byblos, qui déploie aux heures de grande fréquentation deux vigiles sur chaque secteur. La fracture estimée à plus de 50 000 euros pour les six semaines de la Vogue, est à la charge des forains. La police municipale a également une présence renforcée, tout comme la Police nationale, qui mobilise un équipage en civil.
La sécurité passe aussi par celle des attractions. Chaque année, les forains qui souhaitaient revenir à la Croix-Rousse doivent constituer un dossier avec notamment un certificat de contrôle de leur manège. La demande est examinée à la mairie par la Direction de l’économie, du commerce et de l’artisanat (Deca) qui s’occupe de l’installation des manèges, de leur emplacement. « Lorsque les attractions sont installées, nous faisons appel à une société de contrôle agréée par le ministère de l’Intérieur », indique-t-on à la mairie. C’est le travail d’Eugène « Bébé » Coignoux, spécialiste de la sécurité des manèges et expert judiciaire. « On vérifie le calage, l’installation électrique, pneumatique, les certificats. Pour les manèges comme le Speed, qui culmine à 37 mètres, on va plus loin avec un test des harnais, de fermeture, de démarrage. Et ce type de manège est révisé par son constructeur toutes les 500 heures », indique cette figure du monde forain. « Pour les manèges, nous sommes dans une sécurité maximum », estime Sébastien Fella.
FRÉDERIC CROUZET