David Kimelfeld, « Je reste maire du 4e, mais… »
Elu président de la Métropole en juillet dernier après le départ de Gérard Collomb au ministère de l’Intérieur, David Kimelfeld (LREM) aurait pu quitter ses fonctions de maire d’arrondissement. Il a choisi de cumuler les deux postes. Pour l’instant.
Pourquoi restez vous maire du 4e alors que vos homologues des 5e et 9e arrondissements ont quitté leurs fonctions après avoir été élus députés LREM ?
D’un point de vue opérationnel, nous n’avions pas anticipé ce qui s’est passé au printemps. Les maires des 5e et 9e arrondissement, en se présentant à la députation, avaient pu se projeter vers une victoire et donc préparer le changement de maire, imposé désormais par loi sur le non cumul des mandats de mars 2017. La nomination de Gérard Collomb comme ministre de l’Intérieur, et donc sa démission de la présidence de la Métropole, était moins évidente. Nous n’avions pas anticipé que je devienne président de la Métropole et préparé un changement de maire dans le 4e.
Pourquoi ne pas appliquer la règle du non-cumul, si chère au mouvement d’Emmanuel Macron ?
Je comprends que cela puisse interroger. Mais je tiens ma légitimité d’élu en tant que maire de 4e ou j’étais tête de liste en 2014. La présidence de la Métropole est une élection de second rang, qui découle de ce mandat dans le 4e. Je voulais aussi continuer à pousser les projets pour lesquels j’avais été élu et surtout garder cette proximité avec les habitants tout en étant président de la Métropole. Rester maire, c’est aussi une question d’équilibre. Cela demande bien sur un peu plus d’organisation.
Mais pourrez vous consacrer autant de temps à l’arrondissement ?
Auparavant, j’étais déjà premier vice-président, premier fédéral du PS, maire du 4e et j’avais une activité professionnelle. Celà demandait pas mal d’organisation. A présent, j’ai quitté mes fonctions au PS et j’ai arrêté mon activité professionnelle. Je consacrerais donc quasiment autant de temps à la mairie du 4e où je suis présent le mercredi, le vendredi après-midi et bien sur le week-end pour les diverses manifestations. Nous allons voir comment cela se passe.
Pourriez-vous renoncer à ce mandat avant 2020 ?
Je n’irais peut-être pas jusqu’au bout. Mais rien n’est décidé. Changer de maire, cela se prépare. C’est une décision collective, avec les élus, les équipes. Pour l’instant, ce n’est pas un sujet. Aucun élu, ni aucun habitant, ne m’a demandé de partir.