Bientôt une maison des services publics sur le Plateau
Une boutique SNCF aux horaires inadaptés, des Postes menacées de fermeture, des structures comme la Caisse d’assurance maladie, Pôle Emploi ou les TCL absentes. Le plateau de la Croix-Rousse manque de services publics de proximité. Et les habitants s’en émeuvent. Regroupés au sein du Comité des usagers du service public de la Croix-Rousse, ils multiplient les actions. En quelques mois, allié à la CGT Cheminots Lyon, il a par exemple récolté près de 10 000 signatures pour sa pétition en faveur du maintien et de l’adaptation des horaires de la boutique SNCF. Cette dernière « assure aux élus politiques que la fermeture de l’agence SNCF de la Croix-Rousse n’est pas à l’ordre du jour. Mais elle reçoit des représentants de la CGT auxquels elle réaffirme sa volonté de supprimer les services aux guichets », pestent les usagers croix-roussiens.
Interpellée, la mairie du 4e se montre volontariste. « Nous pensons installer une sorte de Maison des services publics sur le Plateau qui pourrait regrouper les services de la Sécurité Sociale, de l’Urssaf, de la SNCF, de la Poste, de Pôle Emploi ou encore de caisses de retraite », indiquent les services de la Mairie. Tout en regrettant la méthode privilégiée par les usagers. « David Kimelfeld y pense depuis longtemps, à cette Maison des services publics. Mais il regrette que les associations se dispersent et préfèrent la pétition au dialogue », indique un collaborateur du maire.
L’idée du maire est de créer une structure sur le modèle des Pimms (Point d’information médiation multiservices) lyonnais, mais à l’échelle d’un quartier. « Nous allons confier à un cabinet spécialisé une étude pour parvenir à modéliser la structure qui accueillera ces services », poursuit le collaborateur de David Kimelfeld. « Il lui faudra vraisemblablement un an pour rendre ses conclusions ». D’ici 18 à 24 mois environ, le Plateau pourrait accueillir la première Maison des services publics de proximité de l’agglomération. De quoi rendre un peu plus jaloux encore les habitants des Pentes, privés non seulement de services publics de proximité, mais aussi de commerces de base en nombre suffisant.
Thomas Charrondière