Quand une école rachète un bar pour ses élèves
Tout sauf une opération commerciale. En rachetant fin 2016 la sandwicherie située face à son entrée principale, l’école des Chartreux poursuit deux objectifs. « Je veux faire du Bistrot du père une sorte de restaurant d’application inversé. L’objectif est d’apprendre à nos élèves à devenir des clients irréprochables : s’adresser correctement au personnel, couper son téléphone, former son palais… », explique le Père Plessy, qui dirige l’établissement du haut des Pentes.
En rachetant le Keaton moyennant un investissement de quelque 300 000 €, les Chartreux cherchaient aussi à désengorger la cantine de l’école. Réservé aux élèves et aux professeurs entre 11h30 et 14h, le Bistrot du père dresse chaque jour 90 couverts. Confié en location-gérance à 1001 Repas, le même prestataire que celui du self de l’école, il propose un menu complet « plus haut de gamme mais au même prix que le self », indique le Père Plessy. Littéralement pris d’assaut, un système de réservation individuelle 15 jours à l’avance a été mis en place. Ouvert au public en matinée, le Bistrot du père ne sert pas d’alcool. Il proposera bientôt une carte des eaux. Et pourrait ponctuellement se transformer en salle d’exposition et accueillir des repas de classe en soirée.
T.C.