Éric Senty, le caviste qui ne vend pas de bouteilles
C’est par hasard qu’Éric Senty découvre Bibovino, une marque de cubis de vins haut de gamme lors du Salon de la franchise à Lyon. Après 30 ans passés en tant que directeur d’agence d’une grande entreprise de construction, ce Lyonnais décide de tout plaquer pour ouvrir sa boutique au 1, rue d’Austerlitz, il y a exactement un an. « j’avais une belle situation, des gens à gérer… Mais j’ai voulu prendre un risque et travailler pour moi. Alors je suis allé à ce Salon de la franchise, mais en arrivant, je n’avais aucune idée de ce que je voulais vraiment faire », raconte Éric Senty. « j’ai tout de suite apprécié l’entreprise et en tant qu’amateur éclairé de vin je me suis lancé », ajoute-t-il. Éric Senty a alors suivi plusieurs formations dans différents magasins Bibovino, à Paris et Bordeaux. « Le principe de Bibovino, c’est de vendre du bon vin en cubi. Ce n’est pas du vin de garde, au contraire, il est fait pour être consommé dans les six à huit semaines après ouverture. Par exemple, je vends du Côte-Rôtie, du Hautes-Côtes de Nuits ou encore du Santenay ».
Cubi ne veut pas dire piquette
Ce qui fait la différence entre un cubi de grande surface et ceux qu’Éric Senty vend, c’est tout d’abord leur robinet. « Il ne laisse pas rentrer d’air dans la poche. Le vin n’est pas en contact avec l’oxygène et on n’est pas obligé de rajouter beaucoup de sulfites pour le conserver », explique le caviste. Tous les vins de la franchise sont choisis par un seul oenologue : Bruno Quenioux. « Moi je ne suis pas oenologue. Je conseille les clients, je connais tous les vins de ma boutique et bien d’autres, mais ce n’est pas mon métier alors je n’organise pas d’atelier dégustation, sauf en présence d’un professionnel », précise Éric Senty. Même s’il travaille pour une franchise, le gérant est assez libre dans son magasin. « Je propose de la petite restauration et un rayon épicerie fine. La seule contrainte que j’ai, c’est de garder un certain standing, une certaine qualité dans les produits ». Mais ce n’est pas la seule particularité du magasin. Comme Bibovino est présent à l’international et notamment en Israël, la marque vend du vin casher. « Je ne l’ai pas encore mis en avant dans mon magasin, mais je peux m’en procurer facilement ». Aujourd’hui, le plus gros défi d’Éric Senty, c’est de convaincre les gens qui passent devant sa vitrine que le bon vin en cubi existe.