Benjamin Nieto, des grandes maisons au bistrot
École Bocuse, Christian Têtedoie, Pléthor et Balthazar : Benjamin Nieto a travaillé dans les plus grands restaurants avant d’ouvrir Chez Lucien sur le Plateau au 1 rue Belfort à la place de Cuisine et Croix-Roussiens. « Je ne suis jamais resté très longtemps dans les mêmes restaurants, je me lasse très vite », explique le chef cuisinier. « Je me lasse tellement vite que je change ma carte tous les quinze jours », ajoute-t-il. Néanmoins, pas d’ambiance guindée et de service sous cloche. Benjamin Nieto tient au côté bistrot de son restaurant. « c’est un bistronomique. l’excellence, je la mets dans les plats que je fais et dans les petites subtilités du service ». La cuisine de Benjamin Nieto tourne beaucoup autour de la cuisine traditionnelle française qu?il aime « revisiter ». l’ambiance du lieu joue aussi beaucoup. Les tables sont sobres, la déco est raf- finée et la terrasse ressemble à une terrasse de guinguette avec ses guirlandes d’ampoules et ses tables jaunes, rouges et vertes.
Chez Lucien et son maître
Il y a une chose à savoir quand on va Chez Lucien : en réalité, on ne va pas chez Benjamin Nieto, mais chez son bulldog, Lucien, un beau bébé d’un an. Que ce soit lui qui se balade dans le restaurant ou les statues de bulldog ici et là, on ne peut pas passer à côté. « j’adore mon chien et j’adore les animaux. Même si j’en mange beaucoup », ironise Benjamin Nieto en riant. « Je vais très souvent au restaurant. Je ne cuisine jamais chez moi. Alors quand j’ai voulu ouvrir mon établissement je souhaitais un lieu où j’aimerais aller manger tous les jours sans me lasser », confie le cuistot. Pour arriver à ce résultat, le chef cuisiner a tout refait. Tout a été poncé, repeint et toute la cuisine a été changée. « Au départ j’ai eu un peu peur parce que l’ancien restaurant était très identifié dans le quartier. Comme je ne suis pas croix-roussien, je me suis demandé si les clients allaient continuer à venir. Ce que je fais aujourd’hui n’a rien à voir avec le côté festif de l’ancien établissement ». Pour conserver néanmoins l’esprit de bistrot, Benjamin Nieto organise tous les premiers dimanches du mois une animation avec un plat principal à volonté. « La semaine dernière, c’était raclette avec un accordéoniste », précise-t-il