Cours d’Herbouville : Les riverains montent au crénau
En deux semaines, le collectif de riverains du cours d’Herbouville assure avoir réuni 150 membres, dont l’intégralité des 23 commerçants de l’artère. Leur objectif : s’opposer à l’enlèvement de « 50% des places de parking » et être écoutés par la mairie du 4e arrondissement sur le projet de réaménagement du cours. Celui-ci veut rendre l’intégralité du stationnement sur le cours payant, créer des pistes cyclables et revégétaliser ses abords, pour un budget d’un million d’euros. « Il y a eu des concertations, mais c’est loin d’être un échange, on n’a pas eu le choix. Le maire nous a présenté trois solutions pour le réaménagement. Une première avec une réduction de 20% des places de parking, une seconde encore plus importante et la troisième avec près de 50% de retrait des places. Et c’est la troisième qui a été sélectionnée » , peste Maxime d’Epenoux, membre actif du collectif.
La fin des « voitures ventouse »
De son côté, la mairie assure avoir reçu les riverains deux fois et avoir fait au moins trois visites sur le terrain pour rencontrer les commerçants. La municipalité essaie de rassurer les riverains en expliquant que « le cours devenant payant, il n’y aura plus de « voitures ventouses » qui occuperont toute la journée les places des riverains ». Un argument que ne reçoit pas le collectif car selon Maxime d’Epenoux « les voitures ventouses » ne représenteraient que 10% des stationnements. Le vrai problème c’est qu?on n’a pas de solution. On est coincé entre la colline et les berges. Tous les soirs c’est l’enfer ». Mais le plus frustrant pour Danielle Cordiez, ancienne présidente de l’association « Ô ce cours » c’est le résultat après sept ans d’attente. « On travaille sur le projet depuis 2009 et après tant de temps, on nous enlève des places de parking et on nous ajoute une aire de rencontre sur le nord du cours, alors qu?on a le Parc de la Tête d’Or à 5 minutes à pied ». Pour se faire entendre, le collectif a demandé une rencontre avec David Kimelfeld dans les prochains jours. Affaire à suivre.