Des parents d’élèves se mobilisent contre une enseignante
Voilà six ans que certains parents d’élèves de l’école Aveyron, située sur l’esplanade du Gros Caillou, se plaignaient d’une enseignante de CP(1). Absences à répétition, méthodes pédagogiques douteuses, il fallait agir. « Les enfants qui ont eu cette enseignante ont des lacunes en français aujourd’hui. c’était très compliqué de la remplacer à chaque absence, puisqu?elle l’était au moins 12 semaines par an », confie un parent d’élèves. Stéphanie, elle aussi parent d’élève, s’est engagée dans une bataille de longue haleine. « Mon fils est un peu rêveur, mais rien d’inquiétant et cette enseignante lui don- nait des billets de lenteur à colorier et à faire signer. À chaque copie, elle l’enfonçait avec des commentaires négatifs sur sa lenteur », précise-t- elle.
Une année de bataille
Après des mois de discussions avec l’enseignante, les parents ont décidé de saisie l’Inspection académique, qui a remis oralement en place l’enseignante. Juste après le sermon, elle s’est alors absentée sept semaines consécutives. Les parents, furieux, ont alors fait tourner une pétition demandant qu?elle n’exerce plus dans cette école. À son tour, l’enseignante a alors porté plainte pour « propos calomnieux ». l’affaire, très tendue, devient donc judiciaire. Les enfants sont entendus par la police, tout comme les parents, la directrice de l’école et l’inspectrice. « l’inspectrice a alors déclaré qu?il n’existait aucune preuve écrite à l’en- contre de l’enseignante », se remémore Stéphanie. Mais les parents ne se sont pas laissés démonter.
En mai dernier, ils ont envoyé à l’Éducation nationale toutes les copies conte- nant des commentaires désobligeants. Mais ce n’est que le jour de la rentrée que les parents apprendront, devant la grille de l’école, que l’enseignante a été exfiltrée, vraisemblablement dans une classe de CE2 à Caluire. « c’est triste d’en arriver là, mais c’était pour le bien des enfants », se réjouit Stéphanie.