L’ex-collège Serin fait débat au conseil d’arrondissement
« Ce soir, Sylvie Palomino (adjointe à l’éducation) , c’est votre soirée, 40% des rapports sont sur l’éducation » annonçait David Kimelfeld au début du conseil d’arrondissement de rentrée du 4e. Des subventions de la rénovation de la crèche Saint Bernard à celles de l’ Association des assistantes maternelles et des Parents de la Croix-Rousse en passant par les crédits dans les écoles pour accompagner les enfants allophones, tout a été voté à l’unanimité. » C’est un carton plein ! Pour vu que cela dure » se réjouit alors David Kimelfeld. Mais c’était sans compter sur le sujet épineux de l’ex-collège Serin qui monopolisa presque la moitié de la séance.
Le dossier Serin pas si serein
Alors que Jean Truc, l’adjoint à l’urbanisme fini de présenter son rapport sur « La cession d’une parcelle bâtie sous le numéro 31 de la section AE appartenant au domaine privé de la commune situé 2 bis place Serin au profit des sociétés Aristote et Promoval« , parlant donc ici du rachat d’un bâtiment par des promoteurs, c’est au tour de Josselin Edouard (LR) de l’opposition de prendre la parole. Pour lui, le dossier est « en progrès, mais doit mieux faire« , une vision partagée par son homologue dans l’opposition, Étienne Tête (EELV).
En effet, le prix d’achat a été revu à la hausse de 230 000?, ramenant ainsi le prix du mètre carré à 743? au lieu des 600? initialement prévus. Une nouvelle qui fait l’unanimité. Mais ce n’est toujours pas assez pour l’opposition. « Les Croix-Roussiens payent plus de 3000 euros le mètre carré donc on pourrait encore faire un effort pour un promoteur qui est prêt à investir des millions » souligne Étienne Tête.
« Je ne comprends pas le montage »
Pour rappel, l’ex-collège Serin est censé être reconverti en 40 logements étudiants, gérés par le Crous et en partenariat avec Lyon Métropole Habitat (LMH). Pour Josselin Edouard, la vente du bâtiment à un promoteur est un « non-sens ». » Je ne comprends pas le montage. On vend un bâtiment classé à un promoteur privée pour qu’une institution publique le rachète ensuite pour en faire des logements. Pourquoi LMH n’achète pas directement le bâtiment ? » Toujours sans réponse du maire, l’élu LR enchaîne en soulevant un problème juridique. » Dans le dossier de consultation, il est mentionné un acte de cession qui garantira la pérennité de cet usage d’équipement d’intérêt collectif. Néanmoins, dans le projet de délibération, elle a disparu au profit d’un délai de 15 ans, et après ? » s’interroge Josselin Edouard. En effet, les deux closes ont bien différé entre le dossier de consultation et le projet de délibération municipale.
L’intérêt des habitants
À la fin de l’intervention de l’élu, le maire passe directement la parole à Étienne Tête qui dans un premier temps soutien l’opposition LR sur les progrès qui doivent être fait sur le dossier, avant de faire un long laïus sur son inquiétude de la vente du patrimoine français aux étrangers. À ce moment, David Kimelfeld profite de son égarement pour recentrer le débat sur les habitants et sur ce que devrait apporter cette réhabilitation au quartier. « En tout, se sont 75 étudiants qui logeront dans le bâtiment et consommeront dans le quartier. En plus, il accueillera un espace de coworking accompagné d’une crèche pour les jeunes parents qui voudront venir travailler là-bas, c’est une première en France. Cette réhabilitation va redynamiser le quartier » défend le maire avant de passer très rapidement aux deux derniers rapports sur les subventions culturelles.
Une fin de conseil tendu, qui se conclura sur une question concernant le collectif AV67 qui s’oppose à la construction de deux bâtiments derrière la Poste du Gros Caillou. Le maire a alors annoncé les recevoir la semaine prochaine pour faire le point.